« La coiffure, c’est un métier de passion, je gagne 1 200 euros par mois avec vingt-neuf ans d’ancienneté », explique Sophie. Sa collègue Odile, auparavant manager dans une franchise, apprécie l’ambiance familiale du salon. « Je subissais de la pression, on devait forcer la vente de produits et tout faire en 30 minutes, raconte-t-elle. Ici on prend le temps de cocooner la clientèle. »
Si Sophie a déjà entendu parler des élections TPE par une cousine, Odile admet ne pas bien connaître ses droits. Elle apprend, incrédule, que son employeur doit lui fournir ses ciseaux et autres outils de travail depuis un accord signé en 2012 à l’instigation de FO.
Un accord de salaire en 2015
Le secteur compte 100 000 salariés, dont une grande majorité dans des TPE. « Notre problème, c’est de vous contacter », leur explique Dejan Terglav, secrétaire général de la fédération de services FGTA FO. « Les syndicats, on se dit que ce n’est pas pour les petites entreprises », admet Sophie.
Pourtant, FO se bat pour améliorer les droits de tous les salariés de la branche. En 2015, elle a obtenu un accord salarial qui porte le premier niveau de la grille à 27 euros au-dessus du Smic. Elle gère aussi le fonds d’action sociale de la complémentaire santé et de la prévoyance, qui peut fournir aux salariés une aide financière exceptionnelle.