Le décès de l’employeur est sans influence sur le contrat de travail, en particulier lorsque l’employeur est une personne morale dont le dirigeant disparaît. Le décès de l’employeur n’est pas un cas de force majeure (Cass. soc., 24 févr. 1983, no 80-41.779).
Par conséquent, les contrats de travail se poursuivent automatiquement avec le successeur. En effet, d’après l’article L. 1224-1 du Code du travail, les contrats se poursuivent avec les successeurs du défunt qui doivent, même si l’entreprise disparaît, supporter les indemnités de préavis et de licenciement (Cass. soc., 16 nov. 1977, no 76-40.477, Bull. civ. V, no 617 ; Cass. soc., 10 févr. 1982, no 80-40.044, Bull. civ. V, no 78).
La renonciation des héritiers à la succession les libère des dettes du défunt et notamment des indemnités de rupture (Cass. soc., 5 nov. 1987, no 85-46.278). Elle a un effet rétroactif au jour de la succession et exclut l’application de l’article L. 1224-1 du Code du travail (Rép. min. JO Sénat Q. 26 mars 1981, p. 415).
Il semble que vous ayez effectué toutes les démarches nécessaires à votre portée (notaire, etc.). J’ai bien peur qu’il faille attendre la désignation du liquidateur afin que votre contrat de travail soit rompu.
En effet, c’est au liquidateur qu’il appartiendra de vous licencier et de dresser un état des créances que vous possédez à l’égard de votre employeur.
Peut-être qu’un avocat pourrait vous apporter de plus amples renseignements voire même pourrait faire accélérer la procédure. A savoir qu’il existe des permanences tenues gratuitement par des avocats dans de nombreuses communes. Ou encore, vous possédez peut-être une protection juridique par le biais d’un de vos contrats d’assurance domestique. Il pourrait être opportun de contacter un avocat par ce biais.