Ne pas payer son loyer, c’est risquer l’expulsion... Le locataire en difficulté a donc tout intérêt à rechercher une solution amiable avec son bailleur. Et à solliciter toutes les aides possibles. Il peut arriver que l’argent manque à la fin du mois. Qu’il s’agisse de difficultés financières passagères ou de l’impossibilité plus générale de faire face aux dépenses, le locataire n’a pas intérêt à "faire le mort". Bien au contraire, il doit réagir sans attendre.
Loyer en retard : négocier avec le bailleur Une rentrée d’argent qui se fait attendre, une lourde dépense imprévue... Un déséquilibre financier peut entraîner un retard de paiement du loyer de quelques jours. Dès qu’il pressent le problème, le locataire a tout intérêt à prévenir son bailleur. Ce dernier se montrera certainement plus compréhensif que s’il est mis devant le fait accompli ! Il risquerait alors de s’inquiéter démesurément et d’engager rapidement une procédure en recouvrement à l’encontre de celui qu’il pourrait qualifier trop tôt de "mauvais payeur". Perte d’emploi, maladie, séparation du couple..., si la situation difficile perdure, mieux vaut contacter le bailleur également et, si possible, essayer de lui payer même partiellement le loyer chaque mois pour lui prouver sa bonne foi. Ensemble, dans le cadre d’une démarche amiable, locataire et bailleur pourront alors tenter de trouver des solutions : mettre en place, par exemple, un plan d’apurement, c’est-à-dire un accord écrit prévoyant un étalement du remboursement de la dette de loyer sur quelques mois ; ou diminuer le montant du loyer en échange de quelques services. Des aides à la caisse d’allocations familiales (CAF). Parallèlement, le locataire qui rencontre des difficultés de paiement a tout intérêt à s’adresser à la caisse d’allocations familiales (CAF) dont il dépend. Celle-ci attribue, sous conditions de ressources, certaines prestations qui allègent le coût du loyer.
En fonction de la situation personnelle et familiale du demandeur (nombre d’enfants ou de personnes à charge, lieu de résidence, montant du loyer), et après examen du dossier, trois types d’aides peuvent ainsi être alloués : l’aide personnalisée au logement (APL), l’allocation de logement familiale (ALF) ou l’allocation de logement sociale (ALS). En cas de changement important dans sa situation financière ou familiale, le locataire peut demander une revalorisation de son aide au logement. Celle-ci est en principe calculée pour l’année, mais elle peut être revue en cas d’évènement signalé. Dans certains cas, la garantie du Loca-pass Enfin, si la location a été financée par Action Logement (anciennement appelé 1 % logement), la garantie du Locapass peut être actionnée. Elle permet d’obtenir une caution solidaire couvrant 9 mensualités de loyer et de charges sur une durée de trois ans. Les sommes ainsi versées au bailleur constituent, pour le locataire, une avance remboursable en trois ans.
Papier publié sur JEC Infos