Votre convention collective ne vous apporte pas les garanties nécessaires lorsque le jour férié coïncide avec le jour de repos hebdomadaire.
Par principe, si vos deux jours de repos hebdomadaires sont fixes depuis plusieurs mois voire plusieurs années, ou qu’ils sont mentionnés dans votre contrat et qu’il n’y a pas de mention expliquant que ces jours peuvent varier alors votre employeur ne peut pas contourner les règles relatives au chômage des jours fériés en modifiant leur disposition dans la semaine.
De plus, légalement, la récupération des heures perdues par suite du chômage d’un jour férié n’est pas autorisée (C. trav., art. L. 3133-2).
Toutefois, si vos jours de repos ne sont pas fixes, c’est-à-dire que votre contrat ne mentionne pas ce jour de repos fixe, alors l’employeur du fait de son pourvoir de direction peut modifier les horaires et jour de travail de son salarié.
S’il le fait, celui-ci devra cependant respecter un délai de prévenance « suffisant ». Ce délai n’est pas en termes de durée légalement encadrée pour les salariés à temps plein.
À contrario, légalement, pour un salarié à temps partiel, le délai de prévenance est de 7 jours, ce délai pouvant être réduit à 3 jours en cas de circonstances exceptionnelles. (Articles L. 3123-11 ; L. 3123-24 du Code du travail).
De plus, si votre jour de repos n’est pas fixe et qu’il peut varier, si celui-ci coïncide avec un jour férié, l’employeur n’a aucune obligation légale ou conventionnelle d’accorder en compensation un autre jour de repos. (Sauf disposition qui serait contraire dans l’un de vos accords d’entreprise).