Alors que les TPE ont encore créé 1% d’emplois au second trimestre 2012, –après, il est vrai, deux trimestres consécutifs à 0–, le troisième trimestre 2012 pourrait se conclure par une perte d’emplois de 3%, si l’on en croit le 47e baromètre des TPE publié par l’IFOP/FIDUCIAL.
Ce baromètre, qui existe maintenant depuis bientôt douze ans, sonde chaque trimestre le moral des patrons de TPE (0 à 19 salariés). Et force est de constater que s’il était plutôt au beau fixe en matière d’emploi avant 2008, il est beaucoup plus instable depuis la crise, même si, bon an mal an, à l’exception du troisième trimestre 2008, le solde des emplois demeurait positif. Mais dans la dernière livraison du baromètre, un employeur sur dix dit envisager de supprimer des postes dans son entreprise, les secteurs du commerce et des services aux particuliers (-6 points dans les deux cas) étant les plus fragilisés.
Signe de cette morosité, les contrats CDD et intérim sont aujourd’hui utilisés majoritairement à l’embauche (62% au deuxième trimestre 2012 contre seulement 34% de CDI).
Autre indicateur important, la rupture conventionnelle est le mode de rupture du contrat de travail plébiscité dans les TPE (45% des ruptures sur la période d’octobre 2011 à juillet 2012 contre 30% de licenciements et 30% de démissions).
Mais comme tout sondage, celui-ci n’est pas exempt de contradictions : ainsi, les patrons des TPE estiment à 61% d’entre eux que la hausse du SMIC aura un impact positif sur la consommation, mais à 63% qu’elle aura un impact négatif sur l’emploi, alors qu’à l’évidence les TPE sont sans doute les premières impactées par une baisse d’activité liée à la faiblesse de la consommation !
Autant de raisons en tout cas pour les salariés des TPE de se rapprocher de FO...
Article paru dans FOH n°3044