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Bella Peintre en bâtiment « Mon salaire ne crève pas les plafonds »

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s) est peintre en bâtiment chez un artisan employant deux salariés. Malgré des conditions de travail difficiles et de rémunération pas terribles, il y trouve son compte dans la mesure où il a plutôt de bons rapports avec son patron.

Quelle profession exercez-vous ? 

Bella : Je suis peintre en bâtiment pour un artisan employant deux salariés, dont moi. Un métier que j’ai appris sur le tas et pour lequel je ne me destinais pas vraiment, ma formation initiale (CAP) étant menuisier. En dehors des missions d’intérim, j’ai toujours travaillé pour des artisans. Auprès d’eux, j’ai pu toucher d’autres corps de métiers liés à la rénovation intérieure (peinture, pose de parquet, aménagement, finitions), et parfois extérieure des habitations (gros oeuvre, couverture). Des connaissances que j’ai acquises en particulier avec mon ex-employeur, pour qui j’ai travaillé plus de quatorze ans, avant qu’il ne ferme sa boîte pour cause de départ à la retraite. Et ça continue avec ce patron pour qui je bosse depuis cinq ans. C’est le côté plaisant de ce métier dans la mesure où je déteste la routine.

Quels sont vos rapports avec votre patron actuel ? 

Bella : Les choses se passent plutôt bien. D’abord parce qu’on s’est rencontrés dans un cadre ludique, celui d’un terrain de foot où l’on jouait ensemble. Ensuite parce que j’ai un dialogue direct et franc avec lui lorsqu’il y a un problème. Je dirais que nos rapports se résument à un donnantdonnant. J’accepte de faire des efforts quand il le faut. En échange, je lui demande d’en faire autant quand j’ai besoin, par exemple, de m’absenter pour une raison ou une autre. C’est pourquoi nos relations sont en général correctes, malgré des conditions de travail et de rémunération moyennes.

Quelles sont justement ces conditions de travail et de rémunération ? 

Les conditions sont difficiles étant donné la pénibilité physique propre à ces métiers du Bâtiment. On peut aussi être amenés à trimer tard le soir ou les week-ends pour finir un chantier dans les délais. La durée hebdomadaire du travail dépasse toujours les 35 heures. Côté rémunération, mon salaire ne crève pas les plafonds avec un net autour de 1 700 euros. Toutes les heures supplémentaires ne sont toujours pas entièrement payées dans les temps. Il faut parfois les réclamer. Pour le reste, les déplacements (en véhicules de société) sont défrayés. On n’a pas d’autres avantages particuliers, type treizième mois, si ce n’est une prime variable et irrégulière. Par expérience, je sais que c’est le lot quotidien des salariés des TPE, à qui l’on applique – sans plus – la convention collective. Avec l’argument de « la crise en cours et qui persiste », ce n’est malheureusement pas près de changer… à mon sens.

Que pensez-vous des élections syndicales prévues pour les salariés des TPE ?

Bella : J’ai tendance à dire que les syndicats sont plus utiles pour les salariés des grandes entreprises, c’est-à- dire là où ils sont les plus forts, même si je sais qu’ils sont là aussi pour défendre tous les employés. Cela dit, si ces élections peuvent renforcer d’une façon ou d’une autre leurs positions dans ma branche, j’y participerai volontiers après avoir pris connaissance de leurs modalités. 

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