Chargée de mission coiffure et esthétique pour la fédération FGTA FO depuis trois ans, Stéphanie Prat-Eymeric, 42 ans, sillonne la France pour expliquer aux salariés des salons et instituts le rôle du syndicat et les sensibiliser aux élections TPE.
Je sors d’un salon où l’employeur ne savait pas qu’il devait fournir les outils de travail, alors que c’est un accord signé en 2012, à l’instigation de FO », explique Stéphanie. Entre les ciseaux, les rasoirs ou le sèche-cheveux, c’est 800 euros d’économies pour le salarié.
C’est avec cet argument, et vingt ans de métier, que la très énergique secrétaire générale du Syndicat général FO des services de la coiffure et de l’esthétique pousse la porte des établissements et des écoles pour faire connaître son action et plus globalement le rôle du syndicat. Un gros défrichage.
« Les salariés, surtout dans la coiffure, sont réfractaires aux syndicats et ne les contactent que pour les prud’hommes », constate-t-elle.
« Toute seule, je ne peux pas conquérir la France »
Entrée à FO pour contrer une manager exécrable, elle leur explique la négociation collective, le paritarisme, leurs droits. Elle les informe aussi sur les élections TPE, que la plupart ignorent… Et assure que FO ne lâchera pas sur la négociation de titres-restaurants, première revendication des salariés.
Son formidable travail de terrain commence à porter ses fruits : les appels se multiplient, des élections sont remportées. « Mais toute seule, je ne peux pas conquérir la France, poursuit-elle. Pour les élections TPE, il faudrait que les militants distribuent aussi des tracts en allant chez le coiffeur ou chez l’esthéticienne. »