Il y a, en Île-de-France, 27 000 gardiens et employés d’immeubles qui travaillent pour des copropriétés employant moins de dix salariés. Comme elles sont considérées comme des Très petites entreprises (TPE), leurs employés n’ont pas droit à un comité d’entreprise ni à un délégué du personnel.

Pour corriger cette situation, la loi prévoit que tous les employés des TPE éliront, à partir du 28 novembre, leurs représentants dans des commissions régionales. Y compris les gardiens et employés d’immeubles.
En quelques années, le métier de gardien d’immeuble a connu de profonds changements. Alors que, dans les années 1970, 60 % des immeubles nouvellement construits prévoyaient une loge, ils ne sont plus que 10 % aujourd’hui. Dans le même temps, beaucoup de copropriétaires cherchent à se séparer des gardiens et à les remplacer par des sociétés extérieures.
Pour le Syndicat national FO des gardiens, cadres et employés de l’immobilier, au contraire, gardien d’immeuble est une profession qui démontre chaque jour son utilité, qui doit être défendue mais aussi revalorisée. Et les élections TPE sont, pour les gardiens et employés d’immeubles, l’occasion de faire entendre leur voix.
Temps de travail : quelles évolutions ?
En novembre 2014, après plusieurs séances de négociation avec les représentants des employeurs, le syndicat Fo des gardiens et employés d’immeubles a signé un accord qui modifie la durée légale de travail des employés de la branche : celle-ci passe de 50 à 47,5 heures par semaine sans perte de salaire. De plus, le texte prévoit également la possibilité d’instaurer le samedi chômé, à condition qu’employeur et salarié soient d’accord. Cet accord constitue une réelle avancée pour les gardiens et employés d’immeubles et il faut maintenant être vigilant pour qu’il soit appliqué partout, notamment dans les très petites copropriétés.
Par ailleurs, FO continue d’être favorable à ce que la profession mette en place un dispositif pour que les gardiens employés à temps partiel puissent passer à temps complet. Le niveau des salaires pratiqués dans la profession est en effet trop bas pour que les salariés à temps partiel puissent se contenter d’un salaire... lui aussi partiel. Enfin, comme n’importe quel salarié, les gardiens et employés d’immeubles ont le droit au respect de leur vie privée. Voilà pourquoi la distinction entre ce qui relève du temps de travail et ce qui relève du temps de repos – et donc de la vie privée – doit être respectée.