Patrick Albert a rejoint FO lorsqu’il est entré chez Gecina, il y a dix-neuf ans. J’adhérais à une autre organisation, mais, dans l’entreprise, je me sentais plus proche des camarades et des valeurs de FO, l’indépendance politique me tient à cœur, raconte-t-il.
70 000 : C’est le nombre de gardiens d’immeubles en France. Ils étaient encore 100 000 il y a dix ans.
À la tête du Syndicat FO des employés et gardiens d’immeubles, il mène auprès de ces derniers la campagne pour les élections TPE. La quasi-totalité d’entre eux est employée par des copropriétés individuelles et très isolées.
Leur première revendication concerne les salaires. Viennent ensuite les conditions de travail. Quand ils sont logés, ils subissent beaucoup de pression de la part des copropriétaires et des syndics, on les dérange le dimanche..., explique-t-il.
Faire reconnaître la pénibilité
Patrick Albert se bat aussi pour l’application des accords. Il y a deux ans, FO a réussi à réduire l’amplitude horaire de 50 à 47,5 heures par semaine pour ceux qui sont logés. Certains employeurs n’en tiennent pas compte ou le mettent en place tardivement, sans régularisation, dénonce-t-il.
Il se bat aujourd’hui pour faire reconnaître la pénibilité du métier. La délégation patronale estime qu’ils ne sont pas concernés mais il y a des manutentions de charges, poursuit-il. On voudrait définir des critères et fixer un référentiel par tâche. C’est ma bataille pour l’année à venir.