Elle participe à des distributions de flyers dans les grandes gares parisiennes et ne manque pas une occasion de rappeler aux salariés des entreprises de moins de 11 salariés – Très petites entreprises (TPE) – qu’ils seront appelés à voter à partir du 28 novembre pour le syndicat de leur choix. Sepideh, elle, a fait son choix. Elle milite pour Force Ouvrière depuis 2007. D’origine iranienne, la jeune femme est arrivée en France à l’âge de 19 ans pour apprendre le français et faire des études supérieures. Elle finance alors ses études littéraires en faisant des « extras » dans la restauration et l’hôtellerie. « Après cinq années de contrats journaliers, j’ai décidé de trouver un travail plus stable dans un secteur qui embauchait », indique-t-elle. C’est lorsqu’elle trouve un emploi de réceptionniste en CDI dans un quatre étoiles parisien que Sepideh franchit le pas et prend sa carte à FO.
« Ne pas se laisser faire »
« Je viens d’une famille engagée, proche des milieux syndicaux, alors ça allait de soi de ne pas se laisser faire, surtout dans un secteur où les conditions de travail sont souvent difficiles, avec des horaires décalés et des patrons pas toujours très tendres », explique Sepideh. Deux ans plus tard, la jeune femme devient déléguée du personnel. Un premier pas dans un militantisme qui n’a cessé de prendre de l’ampleur depuis.