Afin de défendre plus efficacement encore les salariés des Très petites entreprises, la confédération FO a décidé d’affiner sa connaissance du terrain en réalisant une enquête qualitative en partenariat avec Sprint, une junior entreprise. Elle a permis d’interroger, entre juillet et août 2015, des employeurs (30 %), des gérants salariés (10 %) et surtout des salariés (60 %) de 600 TPE situées en Île-de-France et appartenant principalement aux secteurs de l’artisanat, du commerce de proximité et des services. Près de la moitié des personnes interrogées travaillent dans leur entreprise depuis plus de trois ans et une légère majorité sont des femmes (55 %).
Selon les salariés, les échanges qu’ils ont avec leurs employeurs à propos de leurs droits portent le plus souvent sur les congés, l’amplitude horaire, l’organisation du travail et moins souvent sur les salaires ou la formation. Les employeurs, note l’étude, « minorent » la fréquence ou la régularité du dialogue social sur la plupart des thèmes, à l’exception de l’organisation du travail.
55 % ne connaissent pas leur convention collective
La majorité des salariés interrogés (55 %) n’ont jamais pris connaissance de leur convention collective, alors qu’une majorité d’employeurs (60 à 65%) et de gérants salariés (55 à 60 %) déclarent la connaître. Les salariés qui l’ont consultée ont cherché les dispositions relatives à la durée du travail, aux salaires, à la prévoyance et aux congés. Du côté des employeurs, les centres d’intérêt se limitent à ces deux derniers sujets.
Très logiquement, les salariés, dont 5 % seulement se déclarent syndiqués et dont moins de 15 % se déclarent satisfaits de l’action des syndicats, attendent avant tout de ces derniers qu’ils les informent sur leurs droits. Mais ils comptent aussi sur eux pour, par ordre décroissant, agir pour l’amélioration du droit à la retraite, négocier une meilleure convention collective, des salaires plus élevés et de nouvelles prestations sociales, et les assister dans les relations avec l’employeur.
À noter également que le premier réflexe de ces salariés isolés est d’aller se renseigner sur Internet, cette démarche arrivant nettement en première place dans la recherche de solutions en cas de difficultés.