Le temps des nourrices, où il suffisait d’avoir élevé des enfants pour faire valoir ses compétences, est bien révolu. Ces professionnelles de la petite enfance exercent un vrai métier, qui doit être reconnu et valorisé comme tel.
Sous l’impulsion de FO, une convention collective a été signée en 2004 entre les représentants des assistantes maternelles et la fédération des particuliers employeurs de France (FEPEM), représentant les employeurs.
Des droits professionnels
Cette nouvelle convention collective leur accorde des droits professionnels : instauration de l’engagement réciproque, contrat de travail écrit pour chaque enfant, congés payés, indemnités de rupture et d’entretien... En 2006, un accord sur la formation professionnelle était également signé.
Les innovations sont constantes dans la branche. Ainsi les maisons d’assistantes maternelles, créées en 2010, permettent à plusieurs professionnelles de travailler ensemble, en dehors de leur domicile. Elles sont moins isolées, tandis que les parents apprécient le caractère collectif de la garde. Ces structures pourraient représenter l’avenir de la profession.
Se protéger lors de la visite d’agrément
FO dénonce les abus de pouvoir de certaines puéricultrices lors de la visite de renouvellement de l’agrément. Selon le décret de 2012, la puéricultrice ne doit inspecter que les pièces où l’enfant a accès, elle ne peut pas fouiller la chambre à coucher de la salariée et ne peut pas non plus demander les revenus du conjoint ou si des prêts bancaires sont en cours. FO prépare actuellement un document expliquant ce décret. Les assmats pourront s’y référer lors de la visite. En cas de refus de l’agrément, il est possible de consulter son dossier au conseil départemental pour en connaître les raisons.
FO défend la santé au travail
les assistantes maternelles, qui dépendent du code de l’action sociale et des familles, ne bénéficient pas de la médecine du travail. FO revendique la mise en place d’un système de prévention similaire. Quand elles sont malades, pensant aux parents, elles hésitent à s’arrêter. En revanche, un enfant malade peut être gardé chez lui jusqu’à dix jours par an sans que la salariée soit rémunérée. FO va demander la suppression de cet article. Dans le cadre d’une négociation sur la santé au travail, FO revendique aussi l’amélioration des dispositifs de prévention et de reconversion après la mise en inaptitude.