Bourgogne-Franche-Comté

Pôle emploi expérimente une aide au recrutement pour les très petites entreprises

Pôle emploi expérimente une aide au recrutement pour les très petites entreprises
Stéphane Bidaud, directeur régional adjoint de Pôle Emploi chargé de la stratégie ; Frédéric Danel, directeur régional ; Annicet Loembe, directeur régional adjoint chargé du réseau. © Alexandra Caccivio
Le marché de l’emploi s’est sans conteste amélioré. En 2017, le taux de chômage a baissé de 0,6 point, pour atteindre 8,4 % en Bourgogne-Franche-Comté, contre 9,4 % en moyenne nationale, indique Frédéric Danel, directeur régional de Pôle emploi.

Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, lui, a baissé de 4 %, contre 0,5 % en moyenne en France, tandis que les offres collectées ont fortement augmenté (+ 25 %).
 

« Sortie de crise »


Malgré cette « sortie de crise », Frédéric Danel anticipe des tensions sur le marché liées à la difficulté à pourvoir certains emplois. Si une étude montre que 90 % des offres déposées à Pôle emploi ont été pourvues en 2017, sur les 10 % restant « la moitié des entreprises renoncent, faute de candidats », souligne-t-il. Cela représente tout de même 10.000 recrutements sur notre région qui s’évaporent.

Le plus souvent, « ce sont des offres d’emploi dans des TPE et des petites entreprises » qui sont abandonnées « parce que le chef d’entreprise n’a pas de service RH et qu’il a peu de temps » à consacrer au processus de recrutement, explique Frédéric Danel.

C’est la raison pour laquelle Pôle emploi a initié, il y a six mois, en Bourgogne-Franche-Comté, une expérimentation pour travailler sur le recrutement dans les TPE. « Trois agences, deux à Chalon et une à Lons-le-Saunier, sont concernées », précise le directeur de Pôle emploi. L’idée : cibler très précisément leur besoin pour les aider à recruter autrement.

De fait, aujourd’hui, lorsque les entreprises recrutent une personne, quatre fois sur dix, elles choisissent quelqu’un issu d’un domaine d’activité différent. Il faut dire que les postes proposés, souvent, n’existaient pas il y a seulement quelques années de cela.

Des métiers qui n’existaient pas

Rares sont donc les personnes qui sont précisément formées pour l’occuper. La tendance devrait même s’amplifier.

Un exemple : « Il y a quelques années, les entreprises recrutaient des webmasters », illustre Frédéric Danel. « Aujourd’hui, on compte entre trente et quarante intitulés qui sont déclinés dans les métiers d’internet. »

Alexandra Caccivio


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