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Les petits patrons préoccupés par le numérique

En France, 97,3% des entreprises sont des TPE, soit 3,14 millions de petites structures. Dean Hindmarch/dglimages - stock.adobe.com

Pour 59% des petits patrons, le numérique représente autant une menace qu'une opportunité, révèle le baromètre des TPE pour le troisième trimestre 2017, réalisé par l'Ifop avec Fiducial.

Alors que la 19ème université d'été du Medef s'est ouverte sur le campus d'HEC à Jouy-en-Josas (Yvelines), la centrale patronale va observer d'un oeil attentif les résultats du baromètre réalisé par l'Ifop avec Fiducial, sur la perception des patrons de très petites entreprises (TPE) face à la transition numérique. D'autant plus qu'au Medef, les petits patrons représentent la quasi totalité des adhérents. Et pour eux, la centrale n'hésite pas à déployer les grands moyens: des espaces thématisés, des conférences-débats adaptés à leurs préoccupations et la venue de poids lourds du gouvernement.

L'étude, réalisée auprès d'un échantillon de 1003 dirigeants d'entreprises de moins de 20 salariés et dont Le Figaro publie ce mardi les résultats en exclusivité, souligne que le numérique, désigné en permanence comme une grande révolution, n'en reste pas moins une source d'inquiétudes pour les patrons de TPE. Alors que la France compte 3,14 millions de petites structures.

Ainsi, les patrons restent indécis face à la transition numérique et sont 59% à penser qu'elle représente autant d'opportunités que de menaces, un chiffre néanmoins en baisse de 6 points sur les derniers 18 mois. Dans le détail, ils sont plus nombreux à observer davantage d'opportunités que de menaces (25%), en particulier dans les secteurs de l'industrie et des services aux entreprises. A contrario, 14% des patrons de TPE conservent une vision globalement négative de la transition numérique, surtout dans les secteurs du BTP et des services aux particuliers.

Effets sur la formation des employés

Pour ou contre, la transition numérique n'en reste pas moins inévitable pour beaucoup de patrons. Ils estiment en effet à 59% qu'elle impactera dans les cinq prochaines années, directement leur mode de commercialisation. De même avec l'offre de produits et de services (57%), mais moins avec les modes de production (45%) qui eux, requièrent un investissement plus conséquent pour les TPE et représentent donc un cap plus difficile à passer.

En tout état de cause, le numérique impose des changements aux entreprises, non sans coût. Ainsi, plus de six dirigeants de TPE sur dix considèrent que d'ici cinq ans, des investissements seront nécessaires pour adapter leur activité. Mais ce sont dans les équipements (63%) et la formation des employés (62%) que les financements les plus importants devraient être réalisés: la digitalisation des pratiques et des outils impose ainsi d'acquérir de nouvelles compétences.

Des investissements à la hausse

D'ailleurs, la période actuelle paraît propice aux investissements. Le baromètre de Fiducial révèle aussi que la situation financière des TPE s'embellit: l'écart entre les entreprises ayant constaté une amélioration et celles une dégradation se réduit à -3%, contre -13% au trimestre dernier! Les investissements sont à la hausse, favorisés par la confiance accrue des patrons envers les indicateurs économiques qui repassent peu à peu au vert. Mais avant de sauter le pas, beaucoup de chefs d'entreprise attendent que les bonnes nouvelles se pérennisent. Ces derniers restent encore frileux, car même s'ils ont été plus nombreux ce trimestre à investir (+5 points), le montant fléchit en moyenne de 19.300 euros, pour s'établir à 45.600 euros.

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11 commentaires
  • Grand caporal

    le

    Donc résultat = zéro menace puisque a autant que -

  • Vigie-Lance

    le

    A en croire certains esprits éclairés, il n'y a pas que les petits patrons qui ont à se faire du souci, mais beaucoup d'autres professions - y compris libérales - qui se croyaient à l'abri de l'intelligence artificielle : Watson d'IBM et autres systèmes cognitifs des GAFA arrivent à grands pas. La consultation médicale ou juridique via Internet est pour demain (en réalité, selon Hervé Juvin, elle est déjà opérationnelle dans la Silicon Valley).

  • Antoniete

    le

    S'ils veulent survivre , c'est pourtant le tournant à ne pas rater .

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