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Hausse des salaires à tous les étages dans la Coiffure

Bingo ! Les coiffeurs vont bientôt bénéficier d’une nouvelle revalorisation de leur grille de qualifications et de salaires. Après des négociations laborieuses démarrées en 2011, les syndicats et le patronat de la branche ont fini par s’entendre sur la refonte de la grille des classifications avec à la clé une hausse salariale à tous les échelons. Finalisé le 11 avril dernier, l’accord devrait être signé par la plupart des syndicats et des organisations d’employeurs.

Plus lisible, la nouvelle grille comportera désormais trois niveaux contenant chacun trois échelons qui fixent les qualifications requises : les diplômes, modules de formation et compétences exigés, les tâches à exercer, les degrés d’autonomie et de responsabilité. Le passage d’un niveau ou d’un échelon correspondra à un titre précis (débutant, confirmé,
qualifié, hautement qualifié, très hautement qualifié…). Le salaire d’un débutant (niveau 1, échelon 1 sur la grille) est fixé dorénavant à 1420 euros (contre le 1360 euros en 2011), soit 1,5% au-dessus du Smic actuel (1398 euros). Les deux autres échelons à ce niveau sont respectivement placés à 2,6% et 3,7%, au-dessus du salaire minimum légal. Par rapport à l’ancienne grille, l’augmentation moyenne oscillera entre 2,25% et 3% en 2012. Pour ceux ayant le statut d’employé, elle sera de l’ordre de 4,04% à 4,7% en moyenne et entre 4,5% et 5% pour les cadres.

FO, qui a été à l’origine de la négociation et de son succès, a d’ores et déjà paraphé le texte dans la mesure où le syndicat estime qu’il assurera un meilleur déroulement de carrière des salariés, y compris dans les TPE. « Tout au long des discussions, qui avaient achoppé l’an dernier sur les revalorisations salariales, notre souci constant a été d’obtenir la meilleure reconnaissance possible des métiers de la coiffure, compte tenu des évolutions récentes du secteur qui demande de plus en plus d’efforts, de compétences, de technicité, de responsabilités et d’autonomie », rappelle Janine Lecot-Lothoré de la FGTA-FO. Et, pour elle, « cette reconnaissance devait passer nécessairement par l’éradication des minima conventionnels en dessous du SMIC et une hausse de salaires conséquente pour rattraper le temps perdu ». Elle ajoute enfin que FO a « exigé et obtenu d’inscrire une clause de revoyure (réouverture d’une nouvelle négociation) dans le cas où le SMIC augmenterait après la mise en œuvre de cet accord ». Laquelle dépend dorénavant du temps que mettra le processus de validation de la commission d’extension des accords de branches du ministère du travail », tient à préciser Janine Lecot-Lothoré.
  

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