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Laurent : « Il n’y a pas de lien négatif entre le bien être des employés et la rentabilité d’un commerce. »

Laurent : « Il n’y a pas de lien négatif entre le bien être des employés et la rentabilité d’un commerce. »

t de s’installer définitivement en province, il est salarié à Paris d’un petit salon indépendant depuis 2010, date à laquelle il a revendu son entreprise, qui employait cinq salariés, à l’aéroport de Roissy (Île-de-France).

Laurent : « Il n’y a pas de lien négatif entre le bien être des employés et la rentabilité d’un commerce. »

FO Hebdo : Comment avez-vous atterri dans un salon de coiffure ?

Laurent : Ma famille y baignait déjà, mais je suis surtout un pur produit de l’apprentissage. À 16 ans, je me suis inscrit dans un centre de formation en alternance où j’ai obtenu sans trop de difficultés un CAP et un BEP. Trente ans plus tard, j’aime toujours ce métier parce qu’on est souvent amené à avoir une relation étroite, pour ne pas dire affective, avec la clientèle. Néanmoins, il faut savoir garder ses distances avec les gens, afin de ne pas être envahi par leurs problèmes.

FO Hebdo : Quelles sont vos relations avec votre employeur ?

Laurent : Avec mes deux collègues, nous n’avons pas trop à nous plaindre. Reste qu’il faut savoir également garder ses distances avec son patron. Car dans une très petite entreprise l’employeur essaie souvent d’établir –aucun patron n’échappe vraiment à cette tentation– des relations amicales, dont le but peut être d’éviter d’aborder les sujets qui fâchent. Bien entendu, je pense au respect des droits des salariés. En général, on ne compte pas nos heures. Au-delà des 35 heures, elles ne sont pas toutes comptées ou majorées en heures supplémentaires partout. Heureusement qu’il y a les cinq semaines de congés payés pour souffler !

FO Hebdo : Saviez-vous que des élections syndicales sont organisées à la fin de l’année dans les TPE ?

Laurent : Non, je le découvre. J’espère qu’elles permettront au moins aux syndicats d’apporter un soutien aux salariés. Je pense aux rémunérations et aux conditions d’exercice de la profession.

Pendant dix-huit ans, j’ai été patron de mon salon de coiffure. J’avais cinq salariés et je peux vous dire que j’ai toujours fait en sorte qu’ils soient bien payés et respectés, sans que cela ait la moindre incidence sur mon chiffre d’affaires ou le bénéfice, en dehors bien sûr des fluctuations conjoncturelles.

Tout ça pour vous dire qu’il n’y a pas de lien négatif entre le bien-être des employés et la rentabilité d’un commerce comme la coiffure.

Actus