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Élection TPE 2012 : FO fait preuve de pédagogie

Qu’est-ce qu’une TPE ? Si au fil du temps, le terme de « PME » est devenu un nom (presque) commun de la langue française, c’est loin d’être le cas de l’acronyme « TPE » désignant les Très Petites Entreprises (un à dix salariés). Le secrétaire de l’Union départementale FO du Cher, Thierry Mazzocato, s’en est vite rendu compte lorsqu’il a commencé à préparer l’élection de représentativité syndicale prévue pour ce type d’entreprises à la fin de l’année.

« Quand nous sommes allés à la rencontre des salariés concernés pour les informer qu’ils étaient appelés en novembre à choisir les syndicats susceptibles de les représenter à l’avenir dans leur branche d’activité, beaucoup pensaient, jusque-là, qu’il s’agissait d’une élection réservée… aux entreprises de travaux publics », s’esclaffe Thierry Mazzocato. C’est pourquoi, lors d’une première réunion de travail avec ses homologues FO de la région Centre (Eure-et-Loir, Indre, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher et Loiret), il en a rapidement conclu qu’il allait falloir faire preuve de pédagogie pour les sensibiliser aux enjeux de ce scrutin.

Concrètement, ce sera une élection sur sigle dans les entreprises de moins de 11 salariés, c’est-à-dire là où les syndicats et sections syndicales sont rares. « En clair, les électeurs voteront – par correspondance ou par voie électronique pour des noms de syndicats. Et non pas pour des listes de candidats, comme dans les plus grandes entreprises où il existe des institutions représentatives du personnel (délégués du personnel, délégation unique de personnel, comité d’entreprise). Ce qui, a priori, n’est pas évident à faire comprendre aux salariés des dites TPE », explique Christian Wattecamps, secrétaire général de l’Union départementale FO de l’Indre.

Sauf que, souligne son camarade Grégoire Hamelin de l’Union départementale FO d’Indre et Loire, « ces salariés ne se vivent pas à part de leurs semblables travaillant dans les autres entreprises, et encore moins lorsqu’ils appartiennent au même secteur d’activité ». Et, pour le syndicaliste, c’est bien là l’essentiel. « À FO, élection ou pas, nous intégrons toujours les particularités des TPE, notamment à l’occasion des négociations dans les branches où nous sommes présents avec nos fédérations », précise Grégoire Hamelin.

La connaissance des spécificités des TPE provient souvent des conseillers du salarié, dont les missions sont de renseigner les salariés sur leurs droits ou de les assister lors d’entretiens préalables au licenciement face à leurs employeurs. « Nos permanences juridiques, dédiées une ou deux fois par semaine aux salariés des TPE ou de l’Artisanat, ne désemplissent pas dans nos unions départementales », fait remarquer Thierry Mazzocato (Cher). L’enjeu n’est donc pas de cerner leurs problèmes, qui restent globalement les mêmes dans le monde du travail, « mais d’expliquer que FO agit déjà au quotidien pour tous les salariés quels qu’ils soient ». Et de lutter ainsi contre les clichés médiatiques qui zooment sans cesse sur les rapports sociaux dans les grandes entreprises, auxquels ne sont pas forcément sensibles les employés des TPE.

« Peu d’entre eux savent, par exemple, que leurs grilles de salaires et de qualification ou leur organisation du travail ainsi que leur protection sociale (assurance maladie, accident du travail, maladie professionnelle) figurent dans des conventions collectives issues d’accords de branche que FO a mis un point d’honneur à étendre à tous les salariés », rappelle Christian Wattecamps (Indre). Côté revendications dans les TPE, « on se bat aujourd’hui afin d’y généraliser un 13ème mois, une mutuelle santé collective, des titres restaurant ou encore des aides aux transports », précise-t-il, avant de conclure, « il n y a pas de très petites entreprises, comme il n’y a pas de très petite élection ».

Actus