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Election TPE 2012
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 FO se bat pour la reconnaissance pleine et entière des cuisinistes

Bien qu’elle fédère déjà plusieurs milliers de salariés, la Convention collective des « magasins prestataires de services de cuisine à usage domestique » reste dans l’attente de son extension par les pouvoirs publics... en raison de l’opposition du MEDEF. 

« Concepteur vendeur de cuisine » (ou cuisiniste) est un métier à part entière. Son travail est désormais bien identifié puisqu’il implique l’élaboration d’un projet sur mesure pour le client particulier, la fourniture des éléments de cuisine (meubles, électroménagers, accessoires de cuisine…), la décoration, la supervision de la pose et le service après-vente. Cette définition tombe sous le sens pour n’importe quel salarié qui l’exerce dans les règles de l’art. Ce n’est pas encore le cas de tous les professionnels employeurs du secteur où certains continuent d’entretenir le flou sur ses contours. D’où la bataille pour l’encadrement de la profession que mènent les syndicats de salariés, en particulier de FO, et les représentants des entreprises du Syndicat National Equipement Cuisine (SNEC). Le 17 juillet 2008, ils ont ainsi créé une branche professionnelle dédiée aux « magasins prestataires de services de cuisine à usage domestique » et négocié une convention collective régissant la prévoyance, la formation professionnelle la classification des emplois et des salaires dans le secteur.
 


« Il n’y a aucune obligation de travailler le dimanche »

« Avec dix niveaux contenant trois échelons chacun, la grille des rémunérations tranche radicalement avec ce qui peut se faire ailleurs puisque le premier échelon du niveau 1 est de 30 euros supérieur SMIC (vendeur concepteur débutant) et les minima suivants dépassent le plafond de la Sécu dès le 2ème échelon, selon le dernier accord salarial », se félicite Christophe Le Comte de la fédération FO des employés et cadres (FEC-FO). Il souligne également « qu’il n’y a aucune obligation de travailler le dimanche, contrairement à d’autres entreprises affiliées à certaines branches du commerce, comme l’Ameublement, qui profite à fond des facilités de la législation récente autorisant l’ouverture des magasins toute l’année ». Le travail du dimanche dans la branche, précise-t-il, « y est possible mais sur la base du volontariat et rémunéré en conséquence avec un repos compensateur à 100% ». 


Pour l’instant, cette convention n’est applicable qu’aux entreprises adhérentes du SNEC. Elle est dans l’attente de son extension par les pouvoirs publics à tous les salariés du secteur, en raison de l’opposition du MEDEF qui prétend que la nouvelle branche piétinerait les champs d’application des branches « Ameublement » et « Bâtiment ». Un argument fallacieux, explique FO dans la mesure où « « l’Ameublement n’englobe que l’activité "vente de cuisine" » et pas la conception à domicile tandis que le Bâtiment ne couvre que l’installation des cuisines sur les chantiers de construction d’habitations collectives ». Pour Christophe Le Comte, « le MEDEF voit surtout d’un mauvais œil la consolidation d’une nouvelle convention dont le souci premier est de promouvoir la qualité des prestations comme élément moteur de la concurrence entre les entreprises et non le dumping social (politique sociale a minima) pour tirer vers le bas les prix facturés aux clients au détriment de la qualité des services ». Le dossier doit repasser prochainement devant les instances de validation compétentes du ministère du Travail.

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